L'avenir incertain du tourisme à Challes les Eaux : appel pour une politique municipale volontariste

Le tourisme a fait l'objet de débats ces dernières semaines à Challes : en séance de conseil municipal et en assemblée générale de l'OT. La fréquentation touristique dans notre commune s'effrite, au premier chef la fréquentation liée aux cures thermales : 1700 cures en 2011, 1884 en 2010, 2226 en 2006....

Ce trait caractéristique de notre commune tend à s'effacer. Malheureusement, le constat ne débouche pas sur une réaction appropriée. La démarche de classement de l'OT est une bonne chose mais s'est limitée à la réalisation

d'un dossier administratif alors qu'il aurait fallu établir un diagnostic complet de la situation touristique et compte tenu des atouts de notre commune élaborer une stratégie de diversification de l'activité. Il n'en a rien été malgré

nos demandes répétées.

Nous sommes inquiets de l'avenir touristique de Challes, car cette activité est une promesse de développement équilibré de la commune. Malheureusement, à ce jour aucune politique n'est élaborée à l'échelle communale, si ce n'est le rappel des choix faits dans les années ..... 1920 !

Le maire renvoie à l'office du tourisme la responsabilité de mettre en place une nouvelle politique, compétence qu'un OT n'a pas : c'est bien à la municipalité d'élaborer celle-ci et à l'OT à la mettre en oeuvre avec ses outils et son professionnalisme. Et il ne faut pas confondre développement des activités de soins des personnes sur notre commune et développement touristique : la clinique Medipole ou Sermay ne sont pas des prestataires touristiques ! On regrette les aveux du maire en ce qui concerne le peu de communication et travail en commun avec la Chaine thermale du soleil. Cet établissement développe de nouvelles prestations, mais s'agit-il toujours de prestations touristiques : ne s'agit-il pas plutôt de prestations de bien-être pour population de proximité ?

Au final, nous disposons de peu d'informations sur la fréquentation touristique : la majorité n'exploite pas les données issues de la collecte de la taxe de séjour, l'essentiel étant la rentrée fiscale !

Faut-il laisser s'étioler ce secteur d'activité et privilégier le développement d'autres activités sur le territoire communal ? L'un ne va pas nécessairement contre l'autre : nous pensons utile le maintien du tourisme, facteur d'emploi, gage de qualité du territoire et source d'animations et bien-être pour la population résidente.

Mais ce tourisme doit évoluer et nous nous sommes déjà exprimés sur les choix que nous ferions. Une politique nouvelle doit être élaborée qui conduit peut-être à des investissements et dépenses de la part de la commune. Cette politique nécessite aussi des choix urbanistiques autres que ceux de ces dernières années.

Quoiqu'il en soit une réflexion de fond est nécessaire, toujours promise, mais jamais réalisée ! N'attendons pas qu'il soit trop tard !