JP Lacroix, adjoint aux travaux et conseiller municipal de la majorité démissionne.

Publié le par Les Elus Agir pour Challes Liste minoritaire

Au terme du conseil municipal du 25 septembre dernier, Jean-Paul Lacroix, adjoint aux travaux, a souhaité prendre la parole pour présenter sa démission, à la surprise de tous.

Une démission qu’il argumente en lisant méticuleusement sa lettre qu’il remet au maire.

Son argumentation tient dans les points suivants :

  • Une difficulté croissante à travailler efficacement et en confiance avec le maire ; ce dernier n’hésiterait pas à lui faire porter la responsabilité des décisions mal supportées par certains habitants ; le maire n’hésiterait pas à le critiquer par derrière, n’osant jamais dire non, mais tendant à dire oui à tous, même quand cela est contradictoire ;
  • Une pratique partiale qu’il ne supporte plus ; selon Jean-Paul Lacroix le maire favoriserait avant tout ses intérêts propres et ceux de ses « copains ». Il cite des cas et des noms, dont ceux de deux conseillères. Pour étayer sa démonstration, il évoque l’exemple d’une construction réalisée sans permis de construire valide et avec l’accord du maire. D’autre part, il mentionne de nombreux cas d’autorisation de réaliser des travaux sans respecter les règles d’urbanisme : une construction privée empiète indûment le domaine public.
  • Jean-Paul Lacroix affirme dans ce courrier que sa démarche ne s’explique pas par la proximité des échéances électorales. Il déclare ne pas être candidat pour les prochaines municipales : étant âgé de 71 ans, il considère que ce serait irresponsable de sa part.

Le maire a accepté la démission de Jean-Paul Lacroix. Puis, souhaitant répondre à cette remise en cause, il a réfuté certains éléments de la lettre de son adjoint et en a justifié d’autres. Ainsi a-t-il expliqué sa décision de classer un terrain constructible lors de l’élaboration du PLU (plan local d’urbanisme) pour répondre aux besoins financiers d’une famille. En outre, sous la pression de son premier adjoint, Michel Arnaud, qui le pressait de s’expliquer, monsieur Grosjean a admis avoir laissé construire un bâtiment sans permis valide.

Un débat houleux s’est instauré. Un malaise certain a saisi le conseil et son assistance. Nous exprimons l’idée que si les accusations portées lors de la lecture de la lettre s’avéraient fondées, la question de la démission de Mr Grosjean pourrait se poser.

Le Maire bénéficie de la présomption d’innocence. Pour autant, les propos ont été tenus publiquement en séance de conseil municipal. De ce fait, une réponse précise à chacun des points soulevés doit être apportée à tous les concitoyens, beaucoup plus détaillée que celle apportée dans le vif des évènements. Nous attendons plus particulièrement une explication concernant les faits qui nous semblent les plus graves s’ils étaient avérés : à savoir les avantages accordés à certaines personnes, dont des élues, ou le non respect des lois et règlements, chose dont on connaît la gravité pénale. 

Dans l’attente de l’éclaircissement de la situation, il nous semblerait souhaitable que les élues mises en cause se mettent en retrait et à tout le moins s’expliquent. Nous ne pouvons que déplorer cette actualité qui, dans un climat de défiance toujours plus grande à l’égard des politiques, porte un mauvais coup à l’action des élu(e)s.

Enfin, nous terminerons en rappelant nos demandes fréquentes, tout au long de ce mandat, de voir les affaires municipales traitées en toute transparence, par un réel travail en commission et d’intégrer la concertation aussi souvent que possible. Si ces pratiques avaient prévalu, peut-être n’en serions-nous pas là aujourd’hui ?

Si ces accusations sont sans fondement, elles devraient être traitées comme il se doit. Dans le cas contraire, d’autres décisions devront être prises.

Une lettre ouverte sera très prochainement adressée au maire et aux adjoints. 

 

 

 

 

Publié dans Conseil municipal

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